Le cerveau de l’enfant est composé de 3 grandes parties, chargées de 3 missions distinctes.
Les trois grandes parties sont les suivantes :
1. Le cerveau instinctif (ou cerveau reptilien)
Chez les enfants, le cerveau reptilien joue un rôle essentiel dans le développement, en particulier pour la régulation des fonctions corporelles de base, telles que la respiration, la fréquence cardiaque et la digestion. Il est également impliqué dans les réponses émotionnelles de base, notamment la peur, qui est importante pour la sécurité et la survie de l’enfant. Par exemple, lorsque les enfants ressentent une menace ou une situation effrayante, leur cerveau reptilien peut déclencher une réponse de lutte, de fuite ou de pleurs chez les touts-petits, ce qui les incite à réagir rapidement pour se protéger. On peut dire que le cerveau reptilien est mature et prêt à fonctionner dès la naissance.
Chez les enfants, le cerveau reptilien joue un rôle essentiel dans la réponse à la peur, car il est associé aux mécanismes de survie et aux réponses de lutte ou de fuite. Voici comment cela fonctionne :
- Perception de la menace : Lorsqu’un enfant perçoit une situation ou un stimulus comme menaçant, son cerveau reptilien entre en action. Cela peut se produire en réponse à des stimuli réels (par exemple, une situation dangereuse) ou à des stimuli perçus comme menaçants (par exemple, une ombre dans la nuit).
- Activation de la réponse de lutte ou de fuite : Le cerveau reptilien déclenche une série de réponses physiologiques en cas de menace, notamment l’augmentation de la fréquence cardiaque, une augmentation de la respiration, la libération d’adrénaline, la redirection du flux sanguin vers les muscles ou des pleurs. Ces réponses physiologiques préparent l’enfant à réagir rapidement pour se protéger, soit en combattant la menace, soit en s’en échappant soit en alertant le parent (pleurs).
- Émotions liées à la peur : Les réponses du cerveau reptilien s’accompagnent souvent d’émotions liées à la peur, telles que l’anxiété, la terreur ou la nervosité. Ces émotions peuvent aider l’enfant à évaluer la situation et à déterminer s’il faut fuir ou combattre.
Il est important de noter que la réponse à la peur est une réaction instinctive et essentielle à la survie. Cependant, le cerveau des enfants est en développement, et ils apprennent progressivement à réguler leurs réponses émotionnelles à la peur. Ce développement permet aux enfants d’acquérir des compétences pour faire face à la peur de manière plus adaptative, d’apprendre à évaluer les menaces de manière plus nuancée et de réguler leurs réponses émotionnelles.
2. Le cerveau émotionnel ou cerveau « limbique »
Le cerveau limbique est une région du cerveau qui joue un rôle essentiel dans le traitement des émotions et des souvenirs. Chez les enfants, le cerveau limbique est en développement et est responsable de la régulation des émotions, de la formation de souvenirs émotionnels et de l’influence sur les comportements émotionnels.
Le développement du cerveau limbique est en cours tout au long de l’enfance et de l’adolescence, ce qui signifie que les enfants apprennent progressivement à mieux comprendre et à gérer leurs émotions à mesure qu’ils grandissent. Les expériences émotionnelles et les interactions sociales jouent un rôle important dans le développement du cerveau limbique chez les enfants.
Cette partie du cerveau, présent dès la naissance est loin donc d’être mature ! Il est donc normal que les enfants aient du mal à gérer leur émotions durant leurs premières années de vie.
3. Le cerveau cartésien
Le cerveau « cartésien » des enfants se réfère à leur capacité à penser de manière logique, à résoudre des problèmes et à développer des compétences cognitives de haut niveau à mesure qu’ils grandissent. Un vieux dicton indique que l’âge de raison est à 7 ans, et c’est vrai : c’est dans cette tranche d’âge que l’on peut attendre d’un enfant que cette partie du cerveau soit plus opérationnel et donc que l’enfant soit plus « raisonnable ». L’éducation, l’environnement et les expériences jouent un rôle clé dans le développement de la pensée rationnelle chez les enfants. Les parents, les enseignants et d’autres adultes influencent la manière dont les enfants développent leurs compétences cognitives tout au long de leur enfance et de leur adolescence.
Sensible et vulnérable durant les 3 premières années de vie, le cerveau est également malléable et va se construire et s’ajuster à son environnement et à ses expériences sociales de vie. Ce que vit l’enfant va influer de manière profonde son développement, et ce n’est que lorsque ces 3 parties du cerveau sont reliés que le tableau pour l’enfant sera complet.