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73 réflexes archaïques chez le nouveau-né à découvrir

Il existe environ 73 réflexes archaïques chez le bébé mais 6 seulement sont valables afin d’établir un bilan de développement à la naissance. On détail dans ce que sont les réflexes archaïques et quand est-ce qu’ils disparaissent.

Définition du réflexe archaïque

Les réflexes archaïques ou primitifs sont des mouvements involontaires réalisés par le nouveau-né en réponse à un positionnement ou une stimulation particulière. La présence de ces réflexes est très importante car cela permet d’établir un bilan sur le tonus musculaire et le bon développement du système nerveux du nouveau-né.

Il est primordiale de différencier les réflexes qui sont intéressants de ce qui sont importants. C’est pour cela qu’une petite partie des réflexes sont vérifiés à la naissance par les sages-femmes ou les médecins.

Les réflexes archaïques du nouveau-né

Les réflexes archaïques buccaux

Il existe 4 réflexes buccaux :

  • Le réflexe de succion et de déglutition : présent chez tous les nouveaux-nés à terme, il peut se déclencher en introduisant un doigt ou une tétine dans la bouche. L’absence de ces réflexes implique un déficit de développement chez l’enfant.
  • Le réflexe « enracinement » ou de « recherche » : ce réflexe permet à l’enfant de trouver plus facilement le sein de sa mère (et donc la nourriture) en « creusant » le sein afin de lui permettre de trouver plus facilement le mamelon.
  • Le réflexe des points cardinaux : lorsque l’on stimule avec un doigt la lèvre supérieur du bébé, sa lèvre remonte et sa langue se mobilise vers ce point de stimulation. En déplaçant ensuite la stimulation vers la droite ou vers la gauche, le nouveau-né tourne la tête pour suivre. De la même manière, si on stimule le menton ou la lèvre inférieure, le nourrisson fléchit sa tête, il ouvre la bouche et sa langue est stimulée vers ce point d’excitation.

Les réflexes archaïques oculaires

On compte 6 grandes catégories de réflexes archaïques dans cette catégorie :

  • Le réflexe de clignement : on peut observer un clignement ou une contraction des paupières si le bébé a les yeux fermés grâce à un bruit sec (réflexe archaïque cochléo-palpébral), une lumière brillante (réflexe visuo-palpébral), un contact douloureux (réflexe cutano-palpébral), une pression sur le nez (réflexe naso-palpébral) ou bien le tapotement des cils (réflexe cillaire)
  • Le réflexe de l’œil de poupée : lorsque l’on effectue une rotation de la tête du nourisson sur la droite ou sur la gauche, on peut observer un retard dans le mouvement des yeux. Ce réflexe s’observe durant les 10 premiers jours de vie et s’estompe petit à petit
  • La réaction à la rotation : étudié par Peiper, il permet de mettre en évidence une éventuelle paralysie occulaire. En faisant tourner un nouveau-né 2 ou 3 fois sur lui-même, les yeux du bébé dévient dans le sens du mouvement. Lorsque le mouvement s’arrête, ses yeux dévient dans l’autre sens.
  • Le réflexe pupillaire : que ce soit pour éternuer (réflexe d’éternuement) ou une dilatation/rétractation de la pupille, les pupilles réagissent dès qu’elles sont soumises à une source lumineuse.
  • La résistance à l’ouverture passive des yeux : avant 7 semaines, le nourrisson ne réagit pas à l’approche d’un objet rapide devant ses yeux.

Le réflexe de Moro

Pour observer ce réflexe, on place le nouveau-né sur le dos, avec une main sous la tête. Le retrait brusque de la main permet de déclencher ce réflexe. Bébé va alors écarter ses jambes, ses bras et ouvrir ses mains avant de ramener ses membres près de son corps. Ces mouvements sont accompagnés de pleurs. Ce réflexe peut être difficile à obtenir sur un bébé prématuré et disparaît à l’âge de 3 ou 4 mois.

Le réflexe de sursaut

Avec un bruit sourd, votre nourrisson va sursauter. Vous l’observerez avec ses coudes qui se plient et ses poings qui sont bien fermés.

Le réflexe de préhension

En mettant un doigt dans la paume de la main du bébé, celui-ci va l’agripper directement. Si l’on bouge ensuite le doigt, le nouveau-né va renforcer sa prise et va contracter ses muscles du poignet jusqu’à l’épaule. Ce réflexe de préhension disparaît vers l’âge de 2 ou 3 mois.

Le réflexe du pied

Si l’on pique la plante du pied du nouveau-né, vous observerez le réflexe du retrait. Le nourrisson va tout simplement plier la jambe. A l’inverse, le réflexe d’extension stimule une extension de la jambe (elle se tend) Pour cela, il faut maintenir une jambe droite et appuyer sur le pied de cette dernière. La jambe libre va d’abord se plier pour ensuite s’étendre, comme pour repousser une agression.

Le réflexe de la hanche

En fléchissant une jambe sur la hanche, la seconde jambe du bébé fléchit ensuite.

Le réflexe de la marche automatique

Sans doute le réflexe le plus apprécié des parents et sans doute le plus impressionnant. En tenant un nouveau-né debout sur une table avec ses pieds en appui dessus, on peut observer une flexion et une extension simultanée des jambes, reproduisant ainsi une simulation de la marche. Ce réflexe disparaît entre 5 et 6 semaines.

Le réflexe du talon

Une pression sur le talon provoquera une extension de la jambe.

Le réflexe de l’extension de jambe

Lorsque l’on appuie la plante du pied de bébé sur une table, les jambes et le corps se redressent automatiquement.

Le réflexe de l’aimant

Pour obtenir ce réflexe, le bébé doit être sur le dos. En exerçant une pression sur la plante du pied avec un doigt, la jambe va se fléchir. Si l’on retire le doigt, la jambe du bébé va suivre le mouvement, tel un aimant.

Le réflexe du galant

Lorsque le nouveau-né est sur le ventre et que l’on exerce une stimulation le long de la colonne vertébrale, le corps s’incline par rapprochement de l’épaule et de la hanche.

Le réflexe de Pérez

Lorsque le bébé est sur le ventre et et que l’on stimule le long de la colonne vertébrale des fesses à la tête, alors le nouveau-né va fléchir ses bras et jambes, étendre son cou et pleurer.

Le réflexe du redressement du tronc

Grâce à une stimulation de la plante des pieds d’un bébé sur le ventre, on observe un redressement du corps du bébé.

Le réflexe tonique du cou

Lorsque l’enfant est sur le dos et qu’il tourne la tête d’un côté, le bras du même côté s’étend. Le genou de l’autre côté est généralement fléchit. L’objectif de ce réflexe est d’empêcher l’enfant de rouler du dos sur le ventre. Il disparait vers 2 ou 3 mois où l’enfant va gagner en motricité et aura donc besoin d’avoir des mouvements des membres indépendants de la position de la tête.

Les réflexes archaïques toniques labyrinthiques

Lorsque le bébé penche la tête vers l’avant, le corps se replie et prend une position fœtale. A l’inverse, si on fait basculer la tête du nouveau-né vers l’arrière, on observe une extension du dos, des bras et des jambes. On connait mal le rôle de ces réflexes sur un bébé normal mais leur absence révèle des problèmes importants de tonus musculaire.

Les réflexes archaïques d’adaptation

Ces réflexes apparaissent dans un certain ordre chronologique et sont responsables de certains activités motrices fondamentales pour l’enfant. L’ordre est le suivant :

  • Le réflexe d’adaptation du cou, qui existe dès la naissance et qui permet à l’enfant d’avoir une rotation du corps grâce à une rotation de la tête.
  • Le réflexe d’adaptation labyrinthique apparaît à 2 mois et est très visible à 10 mois. Il permet au bébé de soulever sa tête lorsqu’il est placé sur le ventre.
  • Enfin, le réflexe d’adaptation du corps apparaît entre 7 et 12 mois. Il modifie le réflexe d’adaptation du cou, permettant à l’enfant de faire ses premières tentatives pour s’asseoir et se tenir debout.

La réaction du parachute

Elle apparaît entre 6 et 9 mois et dure tout la vie. Si un bébé sur le ventre est abaissé brusquement (comme une chute), on observe alors une extension des bras.

Les réflexes archaïques tendineux

Les réflexes tendineux révèlent des informations précieuses concernant le bilan de développement du nouveau-né. Ce réflexe est une réaction involontaire mais normale de contraction musculaire suite à une percussion d’un tendon, que ce soit au niveau de l’épaule, du genou ou de la cheville.

Le clonus de la cheville

Une flexion douce de la hanche, du genou et de la cheville va provoquer des mouvements de flexion-extension de la jambe.

Les réflexes archaïques cutanés

On parle ici des réflexes au niveau des abdominaux qui permettent de mettre en évidence la contraction mais aussi le positionnement du nouveau-né.

Le réflexe palmomentonnier et réflexes analogues

Tentez l’expérience et vérifiez-le ! Quand on presse la paume de la main, le nouveau-né ouvre la bouche. Si on touche le cou d’un bébé endormi sur le dos, alors sa main vient toucher son cou. Si on touche son oreille droite, sa main gauche frappe son cou. Et enfin, si on lui chatouille le nez, ses mains se mettent à chercher sa figure. Ces réflexes se retrouvent habituellement pendant les 3 premières années de vie de l’enfant.

Les réflexes archaïques antagonistes de la tête

Quand un nourrisson est assis et est légèrement penché d’un côté, alors sa tête penche de ce même côté. Si l’on exerce une pression de l’autre côté, on observe alors une résistance au niveau des muscles.

Les autres réflexes archaïques

Et la liste ne s’arrête pas là ! Il en existe de nombreux autres mais l’essentiel des réflexes au niveau des « différentes familles » de réflexes ont été listés. Pour clôturer cet article, nous pouvons terminer en bonus par deux derniers réflexes archaïques :

  • Le réflexe cutané protecteur : l’enfant se gratte lorsqu’il sent une démangeaison
  • La friction d’une oreille induit une rotation de la tête vers le côté opposé

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